Le fabuleux destin du commerçant de proximité

commercant, un métier d'avenir?

« Plus tard, je serai commerçant de proximité… ». Mais pourquoi pas ? C’est sans aucun doute un métier d’avenir, accessible à tous et qui peut s’avérer fort rémunérateur. En revanche, il va falloir se retrousser les manches, parce que c’est un sacré boulot ! Focus sur un secteur, boudé un temps, mais qui retrouve ses lettres de noblesse.

Commerçant de proximité, un métier ouvert à tous

Pour devenir commerçant de proximité, nul besoin de sortir d’HEC. Selon l’Insee, seuls 1/3 d’entre eux sont titulaires du baccalauréat, 1/3 a un CAP ou BEP et le 1/3 restant n’a aucun diplôme et apprend son métier sur le tas. Dans la majorité des cas (76%), il débutera sa vie active comme employé ou ouvrier avant de se mettre à son compte et d’ouvrir sa propre boutique, ce qu’il fera à l’âge de 34 ans en moyenne.

Commerçant de proximité, un métier qui paye très différemment selon les secteurs

Chaque année, la FCGA (Fédération des centres de gestion agréés) publie un palmarès sur la rémunération des commerçants. On y apprend que le résultat courant moyen brut annuel (soit le résultat avant versement des cotisations sociales) est de 49 000 € bruts (chiffres 2013). Cependant les disparités entre secteurs d’activité sont telles que la moyenne n’est pas très significative. Retenons par exemple qu’avec une rémunération annuelle brute de 56 000 €, le boucher gagne presque 2 fois plus qu’un fleuriste, 2,6 fois moins qu’un pharmacien, mais aussi 12,5% de plus que son collègue charcutier. Pour comparaison avec le salariat, le salaire moyen brut annuel était, selon l’Acoss, en 2013 de 29 400 € (moyenne derrière laquelle se cachent également d’énormes disparités, le salaire médian en France était estimé par l’Insee à 20 544 € en 2011). On peut donc supposer que c’est bien la perspective d’une meilleure rémunération qui pousse nombre de français à se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat.

Commerçant de proximité, un métier très prenant

Mais si un salarié à temps plein travaille en moyenne 39,5 heures par semaine (soit un peu plus que la durée légale hebdomadaire), un commerçant de proximité lui ne compte pas ses heures et le rythme est soutenu. Il travaille généralement 6 jours sur 7 et s’il est difficile de mesurer son temps de travail moyen (pas de pointeuse pour les commerçants !), l’Insee estime que le commerçant de proximité travaille en moyenne 50% de plus que les salariés du même secteur d’activité.

Commerçant de proximité, un métier d’avenir ?

Si le métier de commerçant de proximité a souffert pendant quelques décennies du changement de comportement des consommateurs au profit des grandes surfaces et des zones commerciales de périphérie, il est aujourd’hui très en vogue et reprend peu à peu le devant la scène. Cette tendance est le résultat d’une volonté politique, mais aussi, et c’est là le plus important, d’une nouvelle attente du consommateur, en quête d’authenticité, de lien social et de proximité. Par ailleurs, si pendant longtemps, le commerce de proximité a pu souffrir d’une image un peu vieillotte et a mis du temps à adopter la culture web, il se transforme doucement et fait son entrée dans l’ère du numérique.

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