Nombreuses sont les enseignes qui souhaiteraient pouvoir librement adapter leurs horaires d’ouverture. La législation actuelle en la matière, très contraignante, devrait légèrement s’assouplir avec le projet de loi Macron.
La réglementation des horaires d’ouverture des magasins, une copie en cours de révision
Une législation actuelle des horaires d’ouverture restrictive, complexe, pénalisante et source d’inégalités…
La réglementation française en matière d’horaires d’ouverture des magasins doit être assouplie et harmonisée, selon le rapport « Comment relancer l’emploi dans le commerce de détail ? » d’Alliance du Commerce qui ajoute : « C’est un patchwork issu de réformes qui se sont succédées sans dessein cohérent ».
Et pour ne citer que les ouvertures dominicales, on constate en effet des situations pour le moins ubuesques. Le Code du travail stipule que « dans l’intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche« . Ainsi actuellement, selon la réglementation en vigueur, les magasins ne peuvent ouvrir que 5 dimanches par an, sans autorisation préalable. Mais les dérogations et exceptions sont nombreuses et procurent aux laissés-pour-compte un sentiment amer d’injustice et d’incompréhension. Pour exemple, les boutiques du boulevard Haussmann doivent fermer le dimanche, mais pas celles des Champs-Elysées sous prétexte d’être situées en zone touristique. Les commerces fonctionnent dans les aéroports mais pas dans les gares. L’affaire Castorama et Leroy Merlin s’est finalement soldée par la parution d’un décret autorisant l’ouverture dominicale des magasins de bricolage. Après tout, les secteurs de l’ameublement et de la jardinerie ouvrent leurs magasins ce jour-là en toute légalité depuis des années, alors pourquoi pas les enseignes du bricolage ? Mais quid des autres ? Pourquoi le secteur de l’habillement, fortement touché par la concurrence de l’e-commerce accessible 7j/7 et 24h/24, n’y aurait-il pas également droit ? Pourquoi l’alimentaire, qui aujourd’hui a autorisation d’ouvrir jusqu’à 13 heures, serait-il fermé le dimanche après-midi ? Paris, la capitale de la mode, est-elle vraiment compétitive face à Rome, Madrid et Londres, des villes où l’on peut faire du shopping 52 dimanches par an ?
En route vers une libéralisation des horaires d’ouverture… un peu timorée !
C’est au nom de cette compétitivité que le projet de loi Macron intègre une réforme des horaires d’ouverture des magasins. Elle prévoit notamment la possibilité d’ouvrir 12 dimanches par an. Si les syndicats de salariés s’insurgent déjà contre ce projet, les représentants du secteur du retail, à l’instar de Gérard Atlan (président du Conseil du commerce de France) reconnaissent quant à eux « un premier pas en avant », mais souhaiteraient pour beaucoup une plus grande libéralisation des horaires d’ouverture…
Extension ou adaptation des horaires d’ouverture ?
Une extension des plages d’ouverture entraine-t-elle un surcroit ou un report de chiffre d’affaire ? Difficile de répondre à cette question, les études s’enchainent et ne se ressemblent pas, à coup d’exemples et contre-exemples, cités par les partisans et les opposants du débat.
Toujours est-il que dans le retail, les flux de fréquentation varient fortement selon les heures de la journée, les jours de la semaine et les mois de l’année, et que le meilleur moyen d’augmenter son chiffre d’affaire, c’est de savoir s’adapter à cette saisonnalité. Alors, pourquoi contraindre un magasin à fermer à 21 heures, s’il s’avère qu’il est entouré de restaurants fréquentés le soir ? A l’inverse, est-il vraiment nécessaire de l’ouvrir à 10 heures tous les matins ?
Une libéralisation permettrait à chacun de répartir librement ses horaires en fonction de ses pics de trafic réels. Et, il est fort à parier qu’une analyse fine de ces flux dans le temps pourrait même amener certains points de vente à revoir leur amplitude horaire à la baisse, plutôt qu’à la hausse.
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Il faut dans ce cas imposer que le salarié puisse avoir 2 jours de congés d’affilée s’il le souhaite et doit pouvoir facilement pouvoir avoir des samedi dimanche en adéquation avec les besoins du magasin.
Pour le client c’est très pratique de venir le dimanche. J’ai entendu beaucoup de monde trouver normal qu une superette franprix à Paris soit ouverte le jour de noël par ce que c est pratique.
Pour les structures qui fonctionnent sur un flux variable sur la semaine (tres peu de monde la semaine, beaucoup de monde sur les jours strategiques), le nombre d’employés est très limité. Sous prétexte qu’il n’est pas possible de fonctionner autrement, l’employé ne peut jamais prendre un samedi de temps en temps.
L’employé a aussi une famille, parfois à des centaines de km. S’il ses congés de récupération sont scindés, il est condamné à rester dans sa ville de travail et de payer des modes de transports très chers pour parcourir des centaines de km rapidement.
Il ne faut pas sortir l’argument de la croissance. Il faut penser aux risques psychosociaux et au bonheur des individus. C est plus constructif et ça generera plus de richesses. Il faut vous interesser au revenu de base comme vecteur de changement.