jouéclub drive : Lorsque le drive s’étend à d’autres catégories que l’alimentaire

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Cela aurait pu être qualifié de click and collect, mais les tenanciers de Jouéclub ont préféré garder l’appellation de drive ; Jouéclub drive donc. La technique consiste à se rendre sur le net pour lancer sa commande, puis à prendre la direction de la boutique la plus proche de l’enseigne pour récupérer son colis. Les années sont passées et Jouéclub a vu son chiffre d’affaire grossir… grâce au drive.

Les origines du drive

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Grâce au drive, le client peut acheter son produit en ligne et aller le récupérer ensuite dans le magasin physique le plus proche

Cette aventure à succès des magasins de Jouéclub a commencé en 2011. Les responsables de la maison de vente ont jugé utile de proposer aux différents vendeurs de faire fleurir leurs activités au sein d’un espace virtuel mutualisé. Pour faire simple, le procédé consiste à rendre accessibles les sites des différents vendeurs de l’enseigne à travers un seul portail sur le web. Chacun des sites ayant le monopole de la gestion avec la clientèle.

Aujourd’hui, ce sont les chiffres qui sont les meilleurs témoins de cette réussite de Jouéclub drive. Déjà en 2014, la maison avait enregistré des entrées financières satisfaisantes, et cela n’a fait que s’accroitre au fil des années. Si la technique du drive était plus en vogue dans le secteur de l’alimentation, il faut savoir que désormais celle du jouet en fait aussi son principal moteur de bien-être.

Jouéclub est une enseigne spécialisée dans la vente de jouets et de jeux pour enfants, qui a vu le jour en 1966. Mais ses origines remontent à 1952, lorsque trois commerçants ont pris la décision de s’unir pour procéder à des achats en commun. C’est cette histoire qui évoluera jusqu’à l’apparition du premier Jouéclub drive en 2011.

Des chiffres éloquents pour Jouéclub drive

2013, le premier bilan

Seulement deux ans après la mise sur pied de ce système d’achat qu’est le Jouéclub drive, le succès a été au rendez-vous pour l’enseigne. En effet, en 2013, donc deux ans après la création du premier point de vente, le chiffre d‘affaires de Jouéclub était de 573 millions d’euros. Entre la date d’ouverture et 2014, Jouéclub disposait déjà de 100 drives capables de satisfaire pleinement sa clientèle grandissante.

Cela pourrait paraitre comme un franc succès, mais les choses sont loin d’être aussi simples, car pour que la stratégie fonctionne vraiment, il fallait que l’enseigne dispose non seulement de plusieurs drives, mais aussi de bon vendeurs, capables de trouver ce dont les clients ont réellement besoin. En 2014 à ce propos, Alain Bourgeois-Muller, PDG du groupe affirmait : « Entre octobre et avril, nos sélectionneurs parcourent le monde afin de trouver les jouets adéquats selon deux critères essentiels : la qualité-prix et la pertinence. ». On comprend donc qu’il s’agit d’une double perspective, créer des drives, et trouver les bons sélectionneurs.

2014, une montée des bénéfices

Avec le succès du e-commerce grâce à la vulgarisation d’internet, les choses ne pouvaient qu’aller pour le mieux chez Jouéclub drive. Le nombre de clients et d’internautes qui ont commencé par prendre l’habitude de faire leurs achats sur le net n’a cessé d’augmenter. Par ricochet, c’est aussi le nombre des clients fidèles de la marque qui a reçu un coup de fouet.

Lors des six premiers mois de 2014, Jouéclub drive enregistrait une augmentation de 4,5% en comparaison des chiffres de l’année précédente. Et cette année-là, le nombre de drive était déjà passé à 312, en Europe. Il faut peut-être préciser que c’est très souvent vers les fins d’années que les chiffres d’affaires de Jouéclub grimpent, en raison de l’obligation pour bon nombre de parents de se procurer des jouets pour leurs enfants. Noël aussi y est pour quelque chose. « Les parents adorent, surtout à Noël, lorsque les files d’attente sont conséquentes », disait la directrice commerciale de la boîte, Isabelle Consolin, cette année-là (en 2014).

Ce qui parait encore invraisemblable dans cette dynamique commerciale de Jouéclub drive, c’est que la croissance enregistrée en 2014 est au-dessus de celle observée en général sur le marché du jouet en France. 2%, c’était la hausse du marché du jouet alors que celle de la marque était au-delà du double.  Une avancée que l’enseigne doit essentiellement à ses drives comme le reconnaît le PDG du groupe, Alain Bourgeois-Muller, et non au parc magasin.

Mais tout n’est pas toujours rose chez Jouéclub, car la marque a aussi connu des moments de baisse de ventes, même si dans l’ensemble le résultat reste positif. Par exemple, au cours de l’année 2014, un peu avant Noël, les chiffres ont baissé quelque peu. Une situation qui semble paradoxale, puisque Noël est, a priori, la saison de vente de Jouéclub drive. Mais pour le PDG, cela a une explication toute simple : « Nous avons, comme nombre de nos concurrents, enregistré une certaine période de flottement entre le 10 et le 20 décembre car les consommateurs semblent avoir, cette année, anticipé une partie de leurs achats sur le début de la saison de Noël : certaines campagnes, reprises dans les médias, indiquant que les prix risquaient de remonter dès la mi-décembre ont probablement interpellé les consommateurs et les ont incité à acheter plus tôt. »

Les avancées de 2015

Les précédentes années ont été marquées de succès, donc logiquement, Jouéclub drive a pris la décision d’appliquer les mêmes stratégies en augmentant notamment le nombre de ses drives. Cette stratégie devait normalement concourir à une augmentation du chiffre d’affaires. 15, c’est le nombre de points de vente que la marque compte mettre sur pieds. « Il s’agira essentiellement de points de vente de 700-800m² en périphérie », avait précisé le PDG à ce propos. La marque vise ainsi atteindre le chiffre symbolique de 200 drives pour 2016 en France.

Dans la même optique, Jouéclub avait aussi pris la décision de procéder à la rénovation de son village de Paris dans le 2è arrondissement. Autant de projets et d’actions entrepris, qui devraient porter au plus haut le chiffre d’affaires. Il en est de même pour les catégories de ses jouets qui ont vu entre temps débarquer de nouvelles gammes. Pour le compte de 2016, l’entreprise espérait un chiffre d’affaires dans la marge du milliard d’euros.

2016, l’année du digital et du drive

L’année 2016 n’est pas restée en marge des avancées en matière de chiffre d’affaires pour Jouéclub drive. Comme les ans passés, 2016 s’est aussi terminée sur une note progressiste. Un chiffre d’affaire de 623 millions d’euros. Certes, ce n’est pas vraiment ce à quoi les dirigeants s’attendaient, mais ils se sont dits satisfaits du résultat. « Nous sommes confiants pour les résultats de 2016 qui devraient afficher, pour la neuvième année consécutive, une croissance », avait laissé entendre le PDG, Alain Bourgeois-Muller. Une croissance de 3,8% en comparaison de celle de l’année 2015 dont le chiffre d’affaires était de 600 millions d’euros.

Mais Jouéclub drive ne mise pas que sur le drive pour consolider son succès. L’entreprise a aussi décidé, depuis 2012, d’investir dans le digital qui prend de plus en plus de place dans le secteur du marketing en ligne. Ainsi, en 2015 Jouéclub avait repensé son logo et changé de directrice commerciale. Le site web de l’enseigne avait aussi été rendu accessible depuis les smartphones qui ont le vent en poupe depuis quelques années maintenant. Il faut bien se mettre au pas du digital. Ainsi, en plus du drive sur lequel sa stratégie repose déjà en grande partie, la marque a aussi jugé utile de prendre d’assaut les réseaux sociaux en vue de toucher plus facilement sa cible où qu’elle soit. Jouéclub s’est notamment doté de sa propre chaine YouTube.

Il faut préciser que l’objectif de 200 magasins en France a été atteint, ce qui a concouru à fortifier les bases de la marque. Aujourd’hui le nombre de drive dont l’enseigne dispose un peu partout est au nombre de 347. Et la marque avait pris comme résolution de tous les relookés.  « Ce changement nous permet de réaffirmer avec force nos engagements […] et de nous doter d’une image moderne, forte et distinctive dans l’univers du jouet », avait expliqué Jouéclub.

Les autres stratégies et objectifs de Jouéclub drive

La marque a choisi de faire en sorte que ses clients aient la possibilité de choisir des jouets fabriqués par des marques dites exclusives. Onze de ces marques sont proposées dans chaque magasin. Les ventes opérées dans ce secteur sont estimées à 3% du chiffre d’affaires.

Jouéclub drive ne compte pas s’arrêter en si bonne route. Le drive étant le socle le plus important de sa stratégie de commerce, il s’est fixé comme objectif de faire construire dix magasins tous les ans en France. Ce qui implique évidemment qu’il lui faudra aller à la quête de nouveaux commerçants indépendants, mais surtout efficaces, car le plus important sera de pouvoir satisfaire une clientèle sans cesse croissante.

On ajoutera qu’en tant que vendeur spécialisé dans le jouet pour enfants, Jouéclub a développé des marques de jouet qui lui sont propres. Il y a T’Mimi, destiné aux nourrissons, ou encore les produits Com’les vrais qui sont des jeux d’imitations. Comme toute bonne entreprise, Jouéclub drive possède plusieurs concurrents directs. Il s’agit de La Grande Récré, de Toys « R »Us, ou encore de King Jouet.