Commerce de centre-ville : quand la municipalité s’engage !

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Les principaux acteurs du commerce de centre-ville sont bien entendu les commerçants eux-mêmes qui se démènent au quotidien pour la pérennité de leur activité. Cependant, au sein de l’Hexagone, tous ne mènent pas le combat à armes égales. Certains pourront compter sur une politique volontariste de leurs élus locaux en leur faveur et d’autres beaucoup moins !

Des politiques locales en faveur du commerce de centre-ville très disparates

Lorsqu’un commerçant envisage d’ouvrir un point de vente dans un centre-ville, il devrait fortement s’interroger sur la politique locale en matière d’urbanisme commercial menée dans la commune d’implantation. Parce que si la plupart des municipalités s’accordent sur le fait que la redynamisation du commerce de centre-ville est une réelle nécessité, toutes n’ont pas le même degré d’implication auprès des commerçants pour y parvenir… Et c’est fort dommage, car les retours d’expériences prouvent que lorsque les élus locaux se battent aux côtés des commerçants de leur ville, le résultat est gagnant-gagnant. Les commerçants peuvent mesurer le bénéfice des actions menées sur leur taux de fréquentation. Quant aux élus, le commerce participe grandement à la dynamique de leur territoire. C’est par ailleurs pour eux une excellente manière de satisfaire les attentes de leurs administrés, puisque, les études le prouvent, les français ont un attachement indéfectible au centre-ville.

Quels sont les moyens pour une municipalité de dynamiser le commerce de centre-ville ?

La loi Artisanat Commerce TPE du 18 juin 2014 a donné aux élus locaux davantage de leviers pour agir sur les commerces de leur territoire. La municipalité dispose d’outils, tels que le SCOT (schéma de cohérence territorial), le PLU (plan local d’urbanisation) ou encore son droit de préemption sur les murs et fonds commerciaux pour aménager un territoire favorable au commerce de centre-ville. Il est de son ressort de développer une politique cohérente pour préserver et développer le tissu commercial, faciliter l’accès aux enseignes tant pour les clients (transports en commun, gratuité du stationnement, voies piétonnes) que pour les livraisons (espaces réservés, etc…).

Mais, ses moyens d’actions ne s’arrêtent pas là. Aides financières (à l’installation, à la rénovation des devantures…), conseils stratégiques par le biais de formations aux nouveaux outils du numérique par exemple, création d’espaces d’échanges et de rencontres pour favoriser la mutualisation des moyens, mise à disposition d’outils tels que des plateformes où chaque enseigne locale peut mettre en valeur son offre, organisation d’animations, campagnes de communication… La mairie est libre de mener des actions très concrètes, diverses et variées, pour aider directement ses commerçants. Ses principaux partenaires sont la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers et de l’artisanat et les associations de commerçants.

Et qui mieux que les commerçants eux-mêmes sont aptes à déterminer les stratégies à développer pour favoriser l’attractivité de leurs boutiques ? Alors, avant de mettre en place un plan d’actions, les municipalités se doivent de recenser, via des enquêtes de terrain, les besoins des commerçants. Il s’agit de les écouter, de les intégrer dans les projets municipaux relatifs au commerce et de travailler en concertation avec eux avant la prise de décision.

Pour aller plus loin, nous vous conseillons la lecture du guide du commerce de centre-ville, réalisé par le Conseil du Commerce de France, en partenariat avec l’Association des Maires de France.

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