Le big data va connaître une croissance exponentielle dans les années à venir et devrait révolutionner bien des secteurs, et notamment celui du commerce traditionnel.
De la data au big data
Notre quotidien s’est tellement numérisé que plusieurs trillions d’octets de données seraient générés chaque jour dans le monde, un chiffre en constante augmentation. Nous avons donc à notre disposition cette gigantesque masse de données, appelée big data. Collectées dans des bases, il convient de les structurer, de les organiser, de les croiser, à des fins d’exploitation.
Comment le big data pourrait révolutionner le monde tout entier ?
Le big data est révolutionnaire en cela qu’il devrait permettre de prédire l’avenir. Prenons pour exemple le secteur de la santé. Si la médecine se veut déjà un peu prédictive avec la mise en évidence des gènes de prédisposition, elle le sera bien plus avec le big data. Et il est fort à parier que la consultation médicale prendra demain des allures de séance de voyance. En guise de boule de cristal, le médecin disposera d’une tablette. Le dossier du patient sera constitué d’une multitude de données recueillies depuis sa naissance et comparé à une base de références contenant les profils de plusieurs millions d’individus. Avec un tel référentiel, le diagnostic du médecin s’en trouvera grandement facilité. Il sera à même de fournir à son patient une analyse fine des risques de maladies qu’il convient de prévenir. Les opportunités offertes par le big data sont multiples pour tous les secteurs d’activité. Pour peu qu’ils arrivent à transformer les données brutes en informations utiles, le big data deviendra le principal outil de pilotage et d’aide à la décision.
Et dans le retail, qu’est-ce que le big data va apporter ?
Aujourd’hui, pour les distributeurs, l’enjeu consiste à affiner le ciblage pour offrir une expérience client plus personnalisée et contextualisée. Demain, avec le big data, les traces numériques laissées par chaque prospect seront analysées et parleront pour lui, prédiront ses intentions d’achat. Ses habitudes, ses goûts, son budget, ses besoins, mais aussi sa taille, son poids, son âge…, passeront à la moulinette et son profil sera déterminé par algorithme, puis croisé avec les articles du catalogue du retailer, qui n’aura alors plus qu’à les lui suggérer. Dans ce contexte, il est aisé de croire que les taux de transformation magasin vont augmenter drastiquement. Et, il est même permis d’imaginer qu’un jour Madame Martin entrera dans un magasin dans lequel elle n’aura encore jamais mis les pieds et que le vendeur s’avancera vers elle en disant : « Voilà votre paquet, Madame Martin. Il contient le pantalon rouge que vous cherchez. Il vous va parfaitement bien ! ».
La réussite du big data sera dans le partage des données
Les enseignes qui ont commencé à exploiter les opportunités du big data le font généralement à partir des données clients internes qu’elles ont pu récolter. Plus le portefeuille client est important, plus cela a du sens, mais quid des petites enseignes qui veulent se lancer dans l’aventure ? Le ciblage parfait ne se fera pas sans la constitution de référentiels externes, concaténant les données de plusieurs millions de consommateurs. Or ce principe suppose un partage des données que peu envisagent à l’heure actuelle. Qu’en sera-t-il demain ? La donnée sera-t-elle monétisée ? L’avenir nous le dira.
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