Les acteurs locaux s’accordent aujourd’hui à penser que le développement local est une démarche fédérative visant à mobiliser durablement les parties prenantes autour d’un projet à la fois économique, institutionnel, social et culturel. L’enjeu étant que mettre en action la volonté des habitants, des politiques, des entreprises, pour valoriser les richesses locales, et pour in fine générer le développement économique.
Mais la marge de manœuvre est parfois étroite entre la gestion du projet du politique, et les intérêts individuels des habitants et des commerçants, avec lesquels il est en relation, et dont la principale caractéristique est de ménager leurs intérêts personnels
Le développement durable – solution pour sortir de l’impasse
En tant que réponse aux blocages individuels lors de proposition pour revitaliser les centres-villes, il s’inscrit dans une triple intention : encourager la participation des habitants et/ou commerçants aux décisions et aux actions publiques ; mener des actions concertées sur des projets ; coordonner le social, l’emploi, le logement, la consommation, et l’environnement.
L’idée est de mettre en œuvre un bon usage du développement en tant qu’outil d’aide à la coordination des villes, voire de construction de partenariat avec les acteurs privés. Jusqu’aux chocs boursiers de 2001 et de 2008, les politiques de développement procédaient à des ajustements structurels ; Elles ont montré qu’elles aboutissaient à des échecs.
Les théories sur la gouvernance ont pris depuis le relais. Elles permettent d’introduire la dimension du politique dans les théories de la gestion du développement, et prennent en compte le contexte culturel local, pour ajuster la politique. Ce principe offre une réponse à la complexité des systèmes. Dans ce contexte, la sociologie urbaine définit la gouvernance dans un cadre collectif, favorable à l’action vers un objectif partagé de tous les acteurs
Les décisions centrales sont inefficaces
Pour relancer l’économie locale, les villes sont appelées à jouer un rôle décisif. Leur implication est déterminante pour assurer une implémentation optimale des politiques publiques et leur déclinaison au niveau territorial.
L’avenir de chaque ville et de chaque territoire dépend de sa capacité à bien gérer ses propres ressources et à assurer l’épanouissement de ses habitants. Mais comment organiser la mise en œuvre des nouvelles attributions, faute de moyens ?
Aujourd’hui, seule une co-construction commune entre l’État et les régions permet le succès d’une ambition territoriale. Il s’agit de réaliser une interprétation commune des transformations en cours au niveau régional, et par une imbrication des projets et trajectoires d’évolution des différents territoires.
Impliquer le secteur privé
Il doit être aussi impliqué dans cette dynamique, notamment via des initiatives coordonnées pour la production de services collectifs. Cette démarche pourrait se baser sur des formes de management, particulièrement le partenariat public-privé. A terme, la nouvelle dynamique devrait aboutir à «mieux penser le centre-ville», et mettre en œuvre des solutions techniques et organisationnelles qui aboutissent à des résultats.
L’urbanisation galopante durant les dernières décennies s’est soldée par une répartition déséquilibrée entre centre-ville et agglomérations.
Les acteurs privés ont obtenu des permis de construire pour des galeries marchandes qui ont vidé les centres-villes. Une situation amplifiée par la difficulté d’accéder et de se déplacer dans les centres urbains.
De même, On assiste à une métropolisation à plusieurs vitesses des villes moyennes qui ont du mal à jouer un rôle d’équilibre et à attirer, et des petites villes qui restent cantonnées dans un rôle de cités dortoir. Une situation qui interpelle les responsables de l’aménagement. Ceci est d’autant plus important que les régions, les villes ou les communes ont toutes un rôle économique à jouer et peuvent être des multiplicateurs autonomes de développement.
Entre le constat et la décision de changement, il ne reste aujourd’hui qu’un pas à franchir. Une volonté de remettre le centre ville au cœur d’un espace où il fait se promener. En refaire un lieu d’attractivité. L’activité économique en profitera par extension.